Tout d'abord, pour terminer l'année et démarrer la nouvelle avec un peu de douceur, voici à écouter une de nos chansons composées en 2024, pour et avec les résident·es du Clos Lamartine à Cluny. Elle s'appelle « La liste des choses à ne pas oublier » et fait partie du projet : chansons de mes quatre saisons.
Bonne écoute !
Comme vous allez le lire, nous ne nous sommes pas ennuyés durant ces deux mois d’automne et de paysages embrumés. Car entre les projets en cours, les représentations, les bilans et l’organisation de l’année à venir, le temps nous a filé entre les doigts.
Alors, essayons de nous remémorer quelques uns de ces moments.
En novembre, nous sommes partis sur les routes avec notre troupe de personnes cérébro-lésées habitant·es de la Novelline, avec lesquelles nous sommes allés jouer MAINTENANT IL Y A aux lycées agricoles de Davayé et de Charolles devant 200 élèves. Très bel accueil et de formidables échanges entre la troupe et les élèves, ce qui nous a bien donné l’envie de continuer d’aller à la rencontre des lycéens avec ce spectacle et tous les messages qu’il contient. 2026 peut-être ? A l’invitation du département, nous sommes allés chanter quelques unes de nos chansons lors de la soirée des trophées de l’inclusion le 21 novembre, et là aussi, belle énergie sur scène et très belle réception !
HISTOIRES DE TRANSMISSION se poursuit avec de nouvelles rencontres et un premier test, à Cluny, au théâtre, de lecture publique de témoignages de paysans et de leurs enfants, confrontés aux difficultés de la reprise lors des départs à la retraite. Début 2025, nous allons organiser plusieurs collectes de photos et de lectures.
Extrait de cette lecture :
« Si on voulait voir notre père, on allait travailler, passer du temps avec lui sur la ferme. Et c'est vrai que ce soit ma sœur et moi, on y allait très souvent. Les soirs, les week-ends, on a appris à changer une roue de tracteur, à conduire dans les chemins, les prés, les champs… On faisait des travaux d’homme et mon père était presque fier de ça.
Mon père passait sa vie à la ferme. Les vacances il connaissait pas. Il trouvait toujours des excuses : oh ben non ya les foins, oh ben non ya ceci...
Enfant, je l’ai pas vécu comme une contrainte. C'était plutôt du plaisir. Mon père nous transmettait des choses et puis on passait du temps avec nos grands-parents qui nous transmettaient eux aussi des choses, enfin c'est tout un ensemble familial de transmissions de valeurs, de savoir-faire, travailler la terre, écouter la nature, l'observer...C'était très nourrissant malgré tout, même si effectivement on n’allait pas forcément jouer avec les copains mais on se nourrissait d'autres choses qui aujourd'hui nous servent encore.
Mon père aujourd’hui, il a l’âge de la retraite. Mais on n’en parle pas, c’est tabou. Il reste dans sa dynamique de travail et il a comme des œillères.
Pour lui retraite = mort. On n’est plus bon à rien.
Mais voilà il est pas prêt et il aurait envie de transmettre comme ses parents lui ont transmis. Et aujourd'hui c'est plus possible. Je pense qu’il sait tout ça, mais sans l’admettre »
LES EMMELE·ES, action destinée aux jeunes aidant·es du Charollais-Brionnais qui en est maintenant à la moitié de son parcours. Action que nous menons au sein du Lycée Agricole de Charolles et qui est ouverte à toutes et tous. Ainsi, nous travaillons avec des jeunes accompagnées par les Missions Locales du Charollais, et avec elles, nous préparons pour le mois de mars 25 un spectacle qui va raconter leur jeunesse particulière.
Extrait d’un témoignage :
« Aujourd’hui, je vais parler, Je vais parler aux autres, et aussi à moi-même. C’est important, je crois.
J’ai vingt ans. J’ai un père, une mère, une grande sœur, une petite sœur, un petit frère. Mais c’est moi qui depuis toujours joue le rôle de parent.
Si je me revois petite, je dirais que je me suis toujours occupé de quelqu’un. D’abord de mon père, qui était en fauteuil roulant. Puis de mes sœurs et de mon frère. Et encore aujourd’hui je m’occupe de tout le monde, tout le temps, je fais tout.
C’est moi qui me lève la nuit, c’est moi qui regarde mes sœurs et mon frère dormir le matin, c’est moi qui leur dis de se lever, c’est moi qui leur demande si ils ont faim, c’est moi qui les amène aux lycées, aux activités, c’est moi qui fait les papiers, les rendez-vous. J’ai grandi en pensant que c’était normal. »
EMPREINTES SUR LE CHEMIN, notre action destinée à des personnes exilées, résidant dans le Maconnais en est elle aussi à son mi-parcours, ce qui nous a fait faire un petit décompte : 18 séances, 93 personnes accueillies et ayant participé aux ateliers depuis le démarrage, en mai dernier. 93 rencontres, adultes, parents, enfants, et le monde réuni pour des après-midis où la création, les mains, l’argile, la couleur, le tissu, le bois parlent et se comprennent. Après la pause des vacances, les ateliers redémarrent en janvier et aboutiront à la création d’un spectacle en juin 2025.
Extrait d’un journal de bord :
Aujourd’hui, au programme : visseuse, perceuse, disqueuse, scies de toutes sortes et petits rondins de bois à assembler et éventuellement à peindre, dans l’idée de créer un mini totem, quelque chose qui signifie la force, la protection.
Nous arrivons donc avec des caisses d’outils et des morceaux de bois déjà pré-sciés.
Sont arrivés très tôt nos habituées, les fidèles A. et T. qui comme à leurs habitudes créent très rapidement et filent retrouver leurs enfants.
Quatre nouveaux : R., tout en nerfs, parlant russe mais arrivant à se faire bien comprendre par des sons, des gestes décidés ; B., géorgienne, elle aussi bien déterminée et habile avec les outils, ce n’est pas une pauvre perceuse qui va lui faire peur ; L., casque sur les oreilles qu’il retire au bout d’un certain temps, qui sera lui aussi bien actif et qui formera un binome avec son voisin.
Richard, notre artiste vannier et bricoleur de génial propose de venir chercher des morceaux de bois, de les choisir.
A. se lève d’un bond, avec déjà une idée en tête : son totem, ce sera sa fille, la belle N., qu’elle représente bien droite et toute de rouge vêtue. T., elle crée un totem école, un bâtiment pour écoliers, dont les portes sont des pages de livres ouverts. Elle amènera avec elle sa petite école portative et colorée pour la donner à quelqu’un a-t-elle dit.
P. est dans son élément avec les éléments, voici donc un croissant de lune et le soleil, se rencontrant pour une fois, sur son totem jaune, vert et bleu.
B., sa voisine de table, transforme son totem et celui ci devient un bateau à voile, voguant sous un soleil ardent., B. était très active, et a d’elle-même demander une feuille pour rajouter une voile à son bateau. Avec une voile, on va plus vite et plus loin.
BA. réfléchit longtemps, et scie des petits bouts de bois en diagonale. Il prend son temps et laisse toujours passer son tour pour avoir les outils. BA dont je me dis, tant il est expert pour ne rien réclamer, qu’il a dû souvent manger le dernier et manger ce qui restait aux fonds des plats quand il était enfant. R. et ses nerfs en pelote, et son impatience devant le temps, devant les outils, se sont lancés dans une structure qui tient debout et qui ressemble mi à une croix, mi à un humain, qu’il visse avec acharnement et qu’il entoure de laine, presque à l’étouffer…
Et bonne nouvelle ! Empreintes sur le chemin a reçu le soutien de la Fédération des Acteurs de la Solidarité (FAS) et le Fonds Initiatives Locales contre l’Exclusion (FILE). Un grand merci !
UNE NOUVELLE PAGE A ECRIRE, nos ateliers d’écriture autour du deuil eux aussi sont des très bons moments d’échanges et de création personnelle, collective, lue, gardée, secrète, retravaillée plus tard. Des liens s’y nouent. Ce ne sera pas un atelier facile à arrêter, c’est sûr, tant ce qui s’y joue est sincère, léger, profond, unique. Heureusement nous avons encore des séances début 2025. Les voici, et elles sont toujours ouvertes à des personnes nouvelles.
les êtres humaines : et voilà le très imposant projet de l’année prochaine ! et qui prend une belle tournure, avec l’organisation de nos cycles d’ateliers ouverts à des personnes victimes de violence conjugale, en partenariat avec des structures locales. Nous commençons aussi à recueillir des témoignages.
En voici un extrait :
« Je n’ai pas connu la douceur dans ma vie d’enfant. Alors dans ma vie d’adulte, non plus. Car ça a un impact, l’enfance dans le mensonge, dans le foutraque. Je n’avais aucune idée de ce qu’était l’amour. Je pensais que l’amour, c’était une compet, que c’était des conflits, et même que c’était des coups. Et je pensais que dans l’amour, je devais être forcément décevante et pas à la hauteur. Et je suis allée très loin là-dedans, j’ai eu des côtes cassées, j’ai eu des coups de pieds dans le ventre, enceinte.
On peut vraiment aller très loin quand on ne sait pas ce que c’est que d’être aimé.
Alors qu’en fait, l’amour c’est quand c’est simple. »
les êtres humaines va proposer des journées d’ateliers réunissant musique, écriture, dessin, argile, création et recueil de témoignages. Ces ateliers aboutiront fin 2025 à la création d’un spectacle que nous tournerons sur toute l’année 2026.
Voici les premières dates et lieux organisés des ateliers.
N’hésitez pas à nous contacter si vous êtes intéressées par LES ÊTRES HUMAINES.
Voici l’automne arrivé à vive allure, avec notre récolte de projets achevés, démarrés, développés, imaginés…
Commençons par vous raconter Brins d’Histoires, projet que nous avons adoré faire au Foyer de Vie les Papillons de Paray le Monial. Mélange de couleurs, de poésie, de branches d’arbres redessinées, d’œuvre au grand air et au gré du vent.
Quelques images de ce cycle d’ateliers menés par deux artistes vanniers Erik Barray, Richard Le Guezennec et Valérie Gaudissart à l’écriture.
Et aussi quelques traces écrites de ces semaines passées en bonne compagnie et notre texte lu le jour du vernissage :
chère invitée, cher invitéEt puis Empreintes sur le chemin qui continuent de se déposer de semaine en semaine et pour lesquelles nous avons déjà accueilli plus de 80 participants, et nous voyageons de la Géorgie à la Somalie, du Congo au Pérou, du Bangladesh au Soudan, de la Côte d’Ivoire à la Colombie, du Mali à l’Arménie. Et nous voyageons aussi entre les créations, argile, fresque, pinceaux, pastels, gravure, typographie, entre les rires et les silences, entre les adultes et les enfants. Des liens se nouent, des bribes d’histoire se racontent, des enfants jouent, des parents se reposent et ensemble, nous parcourons ce long chemin, bras dessus bras dessous.
Ateliers animés cet automne par Marie Quentrec, Laure Cambie, Valérie Gaudissart, Céline Thoué, Tahia Strika, Romane Lasserre.
Quelques images de notre traversée
Les jeunes aidants / les emmêlés : énorme projet de territoire à la rencontre des jeunes aidants, ados, et jeunes adultes ayant la charge plus ou moins quotidienne d’un proche fragilisé par une maladie ou une dépendance, un handicap. Nous avons rencontré 300 lycéens de Charolles et de Paray et plusieurs dizaines de jeunes du territoire et nous voilà parties pour plusieurs mois d’ateliers artistiques qui nous mèneront à la création d’un spectacle en mars. On se découvre, entre secrets bien gardés, paroles dévoilées, entre envies de rencontres et besoin de transformer son futur. Ateliers menés par 7 artistes et Marina De Lajudie, indispensable à la coordination de ce gros projet nécessaire.
Celles qui veillent : on continue de veiller et de visiter en musique avec accordéon des patient.es accompagné.es par nos deux formidables infirmières de Beaubery. Matinées incroyables de réaction, et d’émotions palpables lors de ces concerts personnels, transformant le quotidien.
Un extrait de notre journal de bord :
Rendez-vous 8 heures à Beaubery, l’aube n’a pas ouvert l’œil et pourtant, Emilie a déjà visité 9 patients, Estelle a l’accordéon sur le dos et Valérie le stylo et le carnet prêts à dégainer.Une nouvelle page à écrire : Ça y est ! nous voilà parties au long cours dans l’expérimentation et l’écriture et la lecture autour du deuil. Découvertes du deuil des autres, et de nos propres deuils qui parfois en camouflent des plus anciens, consignes d’écriture qui permettent d’ouvrir des portes, livres qui font écho et moments au temps suspendu, où l’on prend le temps de s’arrêter pour penser.
Les ateliers sont libres, on vient quand on veut, quand on peut et nous sommes si bien accueillies par la Pimenterie. Encore merci pour cet accueil tellement chaleureux !
Les Êtres Humaines vont bientôt prendre la route, car le projet a maintenant de multiples partenaires en Bourgogne Franche-Comté avec lesquels nous allons mener des ateliers artistiques ouverts à des personnes victimes de violences conjugales: Les PEP 71 à Chalon sur Saône, Coop—Agir à Dôle, Solidarité Femmes à Besançon, le Centre Social et l’ECLA et le réseau ViF de Saint-Vallier, le Centre Social de Bourbon-Lancy et encore plein d’autres venir. La délégation aux Territoires et à la Solidarité (DDETS) de Saône et Loire soutient le projet : un grand merci !
Des dates de représentations sont déjà prévues pour 2026.
Sur le Seuil : nouveau projet qui aura lieu fin 2025, et que nous avons conçu pour le LAM (Lits d’accueil médicalisé) de Montceau les Mines, géré par l’Association le Pont. Le LAM, lieu d’accueil inconditionnel pour celles et ceux qui n’ont plus rien et que la santé rend encore plus fragile. Sur le Seuil, sera là comme un entre-deux entre dehors et dedans, entre une invitation à entrer et une autre à sortir.
Août a été un mois de création pour Rêver Tout Haut avec notre participation au spectacle Ados et Chevaux en Chemin à la mise en scène, à l’écriture et à la composition.
Spectacle crée pour et avec la Compagnie Les Chevaux Céleste, Céleste Solsona et ses équipières, à la suite d’une longue randonnée de trois semaines en montagne avec deux chevaux et une mule. Cette rando, qui a vu 3 adolescentes, enfants placés en foyers ou familles d’accueil, et 4 femmes adultes parcourir un long chemin de crête intérieur et montagneux.
Le spectacle retrace ce parcours, transmet les liens d’attachement créés durant ce séjour, les blessures de l’enfance, les déchirures du placement.
Mise en scène et écriture par Valérie Gaudissart. Composition par Sidonie Dubosc.
Avalanche de bonnes nouvelles et de soutiens pour nos projets. L’été sera donc très rempli et l’année qui vient aussi. Tant mieux, il y a tant de fragilités à prendre en charge et de rencontres à faire.
Alors, commençons par les êtres humaines et le soutien financier de l’Europe ! Comme vous pouvez le voir sur ce logo ! Mille mercis !
Ce qui va nous permettre de réaliser un projet d’envergure, sur tout le département de Saône et Loire, et sur les départements voisins, Côte d’Or et Doubs, avec de multiples partenariats. Projet étendu sur le territoire et aussi dans le temps, car nous voilà parties jusqu’en 2026, avec ce projet consacré à la violence conjugale et intra-familiale.
Puis notre projet jeunes aidant.es / les emmêlé.es, qui dépote ! Grâce au partenariat développé par Marina, et à deux nouveaux soutiens financiers du Conseil Départemental de Saône et Loire et à la MSA. Merci à eux !
Nous démarrons nos ateliers en septembre, avec six artistes intervenants (comédiennes, musicienne, danseuse, compositeur, écrivaine) sur deux établissements du Charolais. N’hésitez pas à nous contacter si vous êtes jeune aidant et que vous désirez vous joindre à nous pour cette action créative, complètement nouvelle sur le territoire.
Partons maintenant direction Paray le Monial, aux Papillons Blancs où nous avons démarré brins d’histoires, avec les artistes vanniers Erik Barray et Richard Le Guennezec et les résidents. Ateliers de tressages, et de fabrications d’objets colorés, qui prendront forme et vie dans le jardin.
Allons maintenant passer du temps à Mâcon, dans les locaux du Pont où nous recevons toutes les deux semaines et ce jusqu’en juin 25, une vingtaine de personnes exilées par séance pour le projet empreintes sur le chemin. Voyages dans les histoires de chacun.e, frontières franchies entre imaginaire, intime et dureté du monde réel, couleurs bariolées qui redonnent de la vitalité au quotidien, mains dans l’argile qui laissent apparaitre des visages…
« Avant de démarrer notre séance avec l’argile et en attendant le reste du groupe, je propose à E. de regarder le livre que j’ai acheté pour elle: des poèmes de Maya Angelou en anglais et français et je lui demande d’en choisir un pour nous le lire plus tard, si ça lui dit. Elle se plonge dedans.
Puis, plus tard tout le monde est concentré sur sa boule d’argile. Et entre les doigts, des visages apparaissent : L. et sa fille s’amusent à faire naitre les visages d’une grand-mère et un grand-père. Ces deux là sont d’une complicité incroyable, inséparables. M. dit qu’il ne veut pas faire de visage, il a une idée arrêtée et en effet, il modèle un très beau pot à blé, comme celui qu’utilisait ou utilise sa grand-mère pour garder les réserves. M. semble en difficulté cette semaine. Celui nous attriste, car à la séance précédente, il était presque volubile et enjoué.
S. modèle une sorte de petite tête sympathique mi-homme mi-cochon qui lui demande de la concentration et lui provoque de l’amusement aussi. Une fois la séance commencée, S. demande si elle peut proposer à son fils de venir. Bien-sûr que oui. Arrive donc 10 minutes plus tard, P. qui n’a jamais touché d’argile encore mais qui se plonge tout de suite dans la matière. Il me dit tout de suite qu’il va faire une marmite. Puis il modèle des petites chaussures, taille homme. Et finalement, la marmite disparaît et c’est un salon qui apparaît, canapé et table. Un endroit pour se poser, où on se sent bien et en sécurité.
D. modèle un a-plat, et le voilà à essayer de modeler une montre plate, alors qu’il en a une belle dorée à son poignet. Puis la montre se transformera en baguette de pain avec à ses côtés, des beignets de petit déjeuner.
N. arrive quand la séance a déjà bien commencée et qu’on ne l’attendait plus. Il a eut du mal à venir, lui qui doit faire du stop et il doit repartir vite pour du boulot. Il peut rester 40 minutes, c’est donc quelqu’un de bien motivé. Lui aussi modèle un salon, des chaises pour se reposer. Décidément. La maison est un lieu rêvé.
B. va modeler un visage de vieil homme avec des dents bien visibles, B. est bien présente, parle peu et semble très assombrie par sa vie. Elle me semble en deuil. Elle dira à la fin que la prochaine fois, elle viendra avec sa fille.
O. qui n’a jamais touché l’argile modèle un très beau visage de femme, elle dit que c’est le sien. Pourtant leurs formes en sont différentes, mais cela n’a aucune importance. La ressemblance est intérieure.
S. modèle une tête qui ressemble à celle d’un hérisson jovial. J. modèle un hérisson, tout entier, celui de son jardin. Seraient-elles reliées toutes les deux ou c’est moi qui les relie ?
C. aussi modèle le visage d’un vieil homme. C’est étonnant comme la terre appelle les rides et les empreintes du temps.
Avant de nous quitter, je demande à E. si elle veut nous lire le poème qu’elle a choisi. Oui dit-elle. Elle lit « life doesn’t frighten me », phrase répétée plusieurs fois dans le poème. En voici le début :
Shadows on the wall
noises down the hall
life doesn’t frighten me at all
bad dogs barking loud
big ghosts in a cloud
life doesn’t frighten me at all
Pendant sa lecture, E. se met à pleurer mais elle se reprend et va jusqu’au bout. On l’applaudit. On se quitte, on se revoit dans deux semaines. « la vie ne me fait pas peur du tout », voilà une phrase à se répéter dans les jours à venir… »
Enfin, finissons par celles qui veillent
Ça guinche dans les cuisines ! Nous voici, avec Estelle, son accordéon et Emilie et Cécile, géniales infirmières de Beaubery à aller rendre visite à leurs patients en musique et par surprise. Quel cadeau, cette joie de vivre partagée ! Nous en repartons convaincues que le soin, c’est bel et bien du lien humain.
« 8h30, nous nous retrouvons de bon matin, à Beaubery City, centre de notre petit monde pendant une matinée.
Et nous voilà chez Bernard, allongé dans son lit médicalisé. Suite un gravissime problème de vertèbres et le voilà tétraplégique, mais quel regard futé et gentil chez ce monsieur ! Et ses petits yeux mouillés en nous voyant arriver en musique dans sa chambrette et comme il serrera fort la main de Céline ! Céline en aura aussi les larmes aux yeux. Faut dire qu’entre eux deux, c’est de l’amitié, de la complicité. Ça ne s’explique pas, c’est comme ça, c’est fort et ça durera. Elle l’appelle « le beau gosse », elle le lave, elle le voit nu, elle le peigne. Nous sommes vraiment ici au coeur du métier d’infirmière de village. Accompagnante jusqu’au bout du bout, loyale jusqu’au dernier jour. Coeur ouvert et coeur sur la main et baume au coeur.
Le monsieur, de son lit passe sur son fauteuil électrique par la magie et les gestes de l’infirmière et ceux de l’élévateur, et tout ça en musique ! Ça fait un vrai ballet !
On boit le café, rituel du matin après la toilette, on parle du potager, du temps qu’il fait, et de comment mari et femme se sont rencontrés, au bal à Saint Bonnet, comme il se doit. On parle donc de la vie et du temps qui file entre les doigts.
Hop, retour dans la voiture après cette visite pleines d’émotions pour tout le monde et ce n’est pas terminé.
Nous voici chez une dame que nous connaissons pour être déjà allées chez elle. Elle nous reconnait, et ferme le journal de Saône et Loire qu’elle était en train d’éplucher. C’est l’heure de la douche, la pile de linge propre est déjà préparé. Et de nouveau elle se met à chanter sous la douche et en revient, toute fraiche. « Etoile des neiges » est sa chanson préférée. La phrase qu’elle prononce après chaque chanson, et avant notre départ est : « c’est très bien ». Nous reprenons la route avec cette petite phrase en tête et nous reviendrons, c’est certain.
Dernière visite du matin, nous voici devant une maison des années 70 en bord de route. La dame rentre de courses, et nous accueille, ainsi que son chat, tout content d’avoir des visiteuses dans sa cuisine. La dame est vaillante, autonome, dynamique. Et c’est parti pour « emmenez-moi au bout de la terre ». Nous y allons, tout en restant ici. La dame danse une valse avec l’infirmière. Le chat roule sur le sol et se frotte à nos jambes. Puis nous avons une grande conversation sur l’amour, le couple, la fidélité. Avant de nous quitter, cette dame nous dit qu’elle mourra chez elle, d’une manière ou d’une autre. Voilà un message qui est dit, qui est entendu. Elle n’en dira pas plus, et nous non plus."
On remercie Clara Desmottes pour son article du 14 juin dans L'Exploitant Agricole de Saône-et-Loire. cliquer ici pour lire l'article
Voilà le mois de juin déjà entamé, et il nous faut vite faire un petit résumé des semaines passées. Alors, par quoi commencer ?
Tiens, par Celles Qui Veillent, car ça y est, nous sommes parties sur les routes du Brionnais avec Estelle Bernigal, notre accordéoniste préférée et deux infirmières qui interviennent à domicile. Et nous voilà à accompagner les soins en musique, et bien il y en a des choses à observer. En voici quelques unes dans ces extraits de notre journal de bord:
« Aujourd’hui jour d’anniversaire ! On part chez B., en défilé, l’accordéon en bandoulière,
arpentant la rue de Beaubery. Personne ne nous regarde mais pour nous, c’est mieux que les champs Élysées le 14 juillet.
On ouvre la porte: vl’à une surprise ! B. n’en revient pas: quatre femmes, dont une qu’il ne connait pas, plus un accordéon pour ses 89 mois de mai !
Polka, valse, et B. qui ne se lève jamais se met debout, et bouge les bras, wouah ! Et ça rigole ! Les infirmières dansent avec lui.
On reste un bon moment car le moment est bon, y’a de la bonté dans l’air, on va pas s’en priver. »
« Une dame est assise dans sa cuisine, elle semble nous attendre, sérieuse et silencieuse. Une petite chienne teckel, tremblotante vient se faire caresser et retourne se coucher. L’infirmière aide la dame à se doucher et lui fera un brushing. Les infirmières ici savent tout faire: rentrer le bois, rentrer le courrier, faire la coiffeuse, amener de fleurs aussi quand c’est l’anniversaire des dizaines.
La cuisine est d’un drôle de vert, une peinture millénaire, un oiseau empaillé, quelques enfants d’aujourd’hui encadrées sur des murs. Le lieu est dans son jus, comme on dit, et la dame sort un jus de fruit. C’est l’heure du gouter, la dame nous fait signe, sans vraiment nous parler.
Un silence en elle s’est installé, les expressions du visage se sont effacées, mais les deux infirmières arrivent à les décrypter.
Retour dans la voiture, la route est très belle, le paysage intact, lui aussi dans son jus, millénaire et printanier. »
D’autres extraits sur la page de Celles Qui Veillent.
Encore une dizaine d’interventions à domicile d’ici Noël.
Parlons maintenant de Empreintes sur le Chemin et remercions au passage la DRAC qui soutient le projet ! Bonne nouvelle car le projet est passionnant à faire, et nous sommes très heureuses de sa longue temporalité. Toutes les deux semaines, nous recevons dans les locaux de l’association le Pont à Mâcon une quinzaine de personnes exilées et leur proposons des activités créatives et consolantes. Car l’exil, c’est beaucoup beaucoup de pertes et d’épreuves à traverser. Peinture, argile et marionnettes ont été nos premières activités.
Cette après-midi, rue Mathieu, le monde a toqué à la porte et s’est invité sur des feuilles de papier.
D’abord dans le silence, le vrai silence, celui des humaines et de humains qui se mettent à penser, sans se mentir.
Puis A. a dessiné la rue de son village et le voilà qu’il se revoit y marcher, à chaque pas un coup de crayon,
Depuis le bleu brumeux de son dessin, P. descend de sa haute montagne des Andes,
C. arrive à Paris, tenant fermement par la main son petit garçon,
L. regarde défiler le paysage depuis la fenêtre d’un train et se laisse bercer par le balancement du wagon
M. s’arrête à l’ombre d’un arbre à cinq feuilles toujours vertes, même l’hiver
S. se repose au son de l’eau, auprès d’un lac large et profond et la Tour Eiffel la regarde de loin et veille sur son rêve et son sommeil
R. garde précieusement dans sa main écrit sur un bout de papier le nom de son village du Sénégal,
J. tient les cinq continents dans sa main ouverte
D. marche et court et s’arrête, heureusement juste au bord d’un ravin,
P. traverse maintenant l’océan Atlantique, passe au-dessus des nuages et atterrit dans une avenue de Paris et découvre l’automne du vieux continent et ses arbres jaunes, roses et verts
A.se met à courir, avec ses jambes d’enfants et retrouve ses copains au stade de foot
B. remonte en pirogue un bord de mer, l’eau de la mer lui donne à boire dans le désert, et les vagues le déposent sain et sauf sur la rive de la Saône
C’est l’heure de rentrer, l’après-midi est passée
V. traduit en arabe le mot enfance, et la phrase « porte-toi bien »
L. court vers la gare, et grimpera dans un train, frère jumeau de son dessin
C. retrouvera son petit garçon et lui offrira un parapluie et le monde tout entier en format rectangulaire »
Parlons maintenant de Une Nouvelle Page à Ecrire et au passage, inclinons-nous devant Marina De Lajudie notre coordinatrice très efficace et pleine d’idées. Grâce à elle, nous développons un réseau incroyable, et lors de notre première rencontre du 13 mai à La Pimenterie, il y avait bien du monde ! Le deuil a donc besoin de se dire, de se transformer et ce, à chaque génération.
Sur ce flyer, vous trouverez toutes les dates des ateliers de l’automne et de l’hiver. Inscriptions à chaque atelier obligatoire car il y a beaucoup beaucoup de monde… Pour plus d’infos, contactez Marina.
Et puisque nous en sommes à parler de Marina, parlons de l’autre projet qu’elle coordonne, celui consacré aux Jeunes Aidants. Entre parenthèses, un grand merci au Conseil Régional de Bourgogne/Franche Comté et au FDVA 71 de soutenir ce projet complètement nouveau sur le territoire ! Nous sommes donc en train d’organiser une année scolaire d’ateliers au Lycée Agricole de Charolles et au Lycée du Sacré Coeur de Paray le Monial, ateliers qui seront encadrés par 7 artistes: comédiennes, musiciens, danseuse, écrivaine. Nous rencontrons donc en ce moment plein de structures qui accompagnent des jeunes sur ce territoire rural, parmi lesquels des jeunes aidants qui peut-être s’ignorent encore. Car il n’est pas facile de s’identifier jeune aidant quand on prend soin depuis l’enfance de son proche malade ou en situation de handicap. Si vous vous reconnaissez dans cette situation, contactez Marina.
Et maintenant, parlons de Histoires de Transmissions . Nous continuons nos entretiens avec des paysans, des éleveurs qui partent à la retraite et qui se posent des milliers de questions et les réponses sont difficiles, parfois même inextricables :
Qui va reprendre ? Puisque les enfants ne reprennent pas.
Comment quitter cette maison, cette exploitation qui me vient depuis des générations ?
Projet sur un moyen terme et en prise directe avec la transformation du monde rural. Une chose est sure: les paysans parlent peu et peuvent se sentir mal ou pas représentés mais ont des choses à raconter.
Pour nourrir ce projet de film photographique plus que nécessaire, nous organisons une collecte de photos. Voici le flyer:
Et enfin, finissons avec Chansons de mes quatre saisons, qui est le deuxième volet de notre projet « chansons pour ma table de nuit », qui se tient à la résidence Seniors du Clos Lamartine à Cluny avec une douzaine de résidents. Ateliers bien amusants à faire, car l’ambiance y est assez légère. On y écrit des chansons et on va bientôt les chanter. En voici une:
Je garde toujours sur moi
sur un bout de papier
la liste des choses à ne jamais oublier
le soleil couchant sur la butte de Suin
mes pieds nus
et les jeux de mon petit chien
l’odeur du foin coupé
le chemin
autour des cartes à jouer, les voisins
Je garde toujours sur moi
sur un bout de papier
la liste des choses à ne jamais oublier
Cortambert
ma maison, ses volets ouverts
le lilas rosé
les collines de Buffières
le cimetière du village
les fleurs à arroser
et mes êtres aimés
bordés par les nuages
Je garde toujours sur moi
sur un bout de papier
la liste des choses à ne jamais oublier
les rues de Paris
et la Place d’Italie
La Baule, sa lumière
son vent et ses marées
mes souvenirs de voyage
le monde tout entier
mon désir de partage
et de nuits étoilées
Je garde toujours sur moi
sur un bout de papier
la liste des choses à ne jamais oublier
les choses les plus précieuses sont celles qu’on ne peut déménager
Et puis le mois de mai nous a vus nous réunir pour notre AG, travailler autour de notre projet « Les êtres humaines » et devenir adhérent de la Fédération des Acteurs de la Solidarité (FAS).
Voilà ! On a bien bossé !
Nous voilà déjà en avril et il s’est passé déjà tellement de choses depuis le début de l’année !
Nous avons terminé chansons à garder dans sa table de nuit, nos accompagnements en musique, en lecture de poèmes et de contes à l’Ehpad de Cluny, le soir, dans les chambres des résidents isolés ou particulièrement angoissés. Et nous sommes bien persuadés du bienfait de ce dispositif. Il s’est passé de très belles choses et de très beaux échanges dans ces chambres prêtes à l’endormissement.
Nous avons continué notre folle tournée de maintenant il y a, et là aussi quel impact sur le public et quelle énergie de la part de nos chanteurs ! Difficile de se dire que cette tournée va prendre fin vendredi 5 avril…
Mais pour en garder le souvenir, voici une captation de la réprésentation au Théâtre de Cluny le 16 décembre
Et nous avons embauché une coordinatrice du tonnerre ! Marina De Lajudie est chargée de l’organisation du projet destiné aux jeunes aidants du Charolais-Brionnais jeunes aidant.es / les emmêlé.es et du projet destiné aux personnes endeuillées une nouvelle page à écrire. Et bien ça change la vie d’être si bien secondée ! Car là est une difficulté de nos assos hyper dynamiques, porteuses de nombreuses actions mais confrontées à des manques de moyens pour leur fonctionnement. Pas simple comme équation…
Le 13 mai aura lieu à la Pimenterie une première rencontre autour de ce projet à laquelle sont conviées toute personne, toute institution concernées par le deuil et intéressées par une nouvelle page à écrire.
Le GIE IMPA nous offre un soutien financier pendant trois ans pour ce dispositif ! Merci beaucoup !
Le projet jeunes aidant.es / les emmêlé.es avance aussi à grands pas et trouve de nouveaux partenaires sur le territoire.
empreintes sur le chemin, qui démarre le 2 mai, et qui est un cycle d’art-thérapie de plus d’un an pour personnes exilées s’est mis en place et le voici maintenant accompagné d’un suivi psychologique ponctuel par deux professionnelles de la santé mentale.
Nous avons avec l’association ILS SCÈNENT déposé une demande de subvention auprès du Fonds Social Européen pour notre projet les êtres humaines, autour de la violence conjugale. Réponse en juin. Et des premiers contacts très prometteurs sont pris sur toute la région Bourgogne Franche-Comté pour ce projet plus que nécessaire.
Et un nouveau projet, destiné aux résidents des Papillons Blancs de Paray le Monial démarre en juin. Il s’appelle brins d'histoires et est un cycle d’ateliers qui aura lieu l’été, de juin à septembre et qui va proposer créations de sculptures en osier, et sculptures végétales. Avec deux artistes vanniers: Erik Barray et Isabelle Sangoy. Des biographies seront inventées avec les résidents pour chacune des sculptures. Le projet est soutenu par la DRAC/ARS de Bourgogne Franche-Comté sur le dispositif Culture et Santé. Merci à eux ! voir le site d'eric !
Et histoires de transmission poursuit son chemin avec de nouveaux entretiens menés et de nouveaux aspects sur le départ à la retraite des paysans de Saône et Loire apparaissent et prendront place dans ce projet de film photographique.
Il nous semble avoir oublié de raconter des choses mais on va s’arrêter là pour aujourd’hui !
Novembre et décembre ont filé, on ne les a pas vu passés ! Et entre les projets en cours et ceux à venir, c’est l’effusion !
Tout d’abord, le 9 novembre, nous avons animé, avec le Réseau des Aidants Sud 71, une journée autour des jeunes aidants, sous la forme d’une série de rencontres avec plus de 130 lycéens du Lycée Agricole de Charolles, du Lycée Général Wittmer de Charolles et du Lycée du Sacré Coeur de Paray le Monial, lycéens en seconde, première, terminale, BTS, CAP en formation d’aide à la personne. Émouvante et intense journée durant laquelle nous avons proposé lectures de témoignages, consignes d’écriture et de mouvements. Qu’est-ce qu’être aidant ? Qu’est-ce que cela fait vivre d’être aidé ? Qu’est-ce qui se tisse dans ces liens de confiance réciproque ?
Cette première journée pose les bases du cycle d’ateliers artistiques ouvert à des jeunes aidants du Charollais que nous animerons en 2024 (projet soutenu par AG2R).
« Je dirais que d’être la sœur de ma sœur m’a enseigné à prendre soin des autres, à reconnaître les plus faibles et à leur tendre la main.
Je ne me reconnais pas tellement dans le mot aidante, je dirais plutôt que je suis pour ma sœur, une compagne, quelqu’un qui chemine avec elle, quelqu’un qui lui amène une sécurité affective. Mais il y a des choses que je n’aime pas faire pour elle, les soins corporels, la mettre aux toilettes. Pour moi je porte atteinte à sa dignité si je rentre dans l’intimité de son corps. Ça craque en moi quand je dois faire ça. Je n’aime pas ça. C’est ma limite.
Ma mère, notre mère, elle, s’est sacrifiée sans limite. Ma mère a failli mourir en accouchant de ma sœur, ma sœur a faillit mourir en naissant, ça crée je pense entre elles des liens très spéciaux. Je ne peux pas changer cette histoire là, tout comme je ne peux pas changer l’histoire de couple de mes parents. Car je pense que sans le handicap, ils ne seraient plus ensemble depuis longtemps, le handicap les a rapprochés, leur a donné un but commun.
Et je pense que si ma sœur n’était pas née, si elle n’avais pas survécu, je ne serais pas née non plus. Et c’est parce qu’elle est là que je suis là. »
Nous avons continué les ateliers de composition de chansons pour le projet maintenant il y a, avec les résidents de la Novelline à Cluny et les adhérents du GEM de Macon, autour de l’expérience de la cérébro-lésion et de la vie à continuer et à reconstruire après l’accident. 12 personnes y participent et quelle énergie ! Après une semaine de résidence et de répétitions au Théâtre de Cluny, nous avons donné notre première représentation le 16 décembre devant une salle bondée. Incroyable retour des spectateurs devant la palette émotionnelle des chansons, devant la force des participant.es et la solidarité de la troupe. D’autres représentations vont suivre en 2024.
Avant ton chemin était tout droit
Tu le voyais devant toi,
Tu te voyais léger, légère, amoureuse, heureux
Avant ton corps était bien à toi
Maintenant parfois il est celui d’une étrangère ou de quelqu’un que tu ne reconnais pas
Avant tu avais plein de souvenirs, plein de désirs
Maintenant parfois ils t’échappent, se jouent de toi
Avant tu dansais, tu te levais, tu parlais, tu marchais sans y penser
Maintenant chaque pas, chaque mot te demande un effort
Avant tu accomplissais des choses
Maintenant tu mènes des combats
Et tu te dis, malgré tout ça, malgré ce que chaque jour il te faut recommencer, améliorer,
Que tu n’abandonneras pas,
Que tu ne vas pas lâcher
Tu aimes la vie, elle est à toi
Avant tu étais comme ci
Maintenant tu es comme ça
C’est ton évidence
Avant tu pensais garder le silence
Maintenant tu te dis que c’est mieux de partager
Alors, lève toi et chante
Nous avons animé deux ateliers musicaux, sous forme de performance pour aidants et aidés, à la Maison Partagée, à Bourbon Lancy, dans le cadre du programme «Proches aidants, proches aidés, lâchons prise ensemble» proposé par la Mutualité Française de Bourgogne-Franche Comté. Riche discussion et création autour de la notion de chemin, de liberté et de manière de se ressourcer. Atelier mené par Valérie Gaudissart et Sidonie Dubosc.
Quand tu sens qu’il te faut quitter le chemin balisé
Quand ce qui te limite doit être dépassé
Quand tu veux de ce qui te tourmente, trouve une échappée
Et que s’écrive sous tes pas ta propre destinée
Alors ta terre que tu croyais ferme se met à trembler
Et tu trouves un beau matin sur le seuil de ta porte d’entrée
Tes chaussures de marche sorties toutes seules du placard où elles étaient bien rangées
Une carte de voyage qui s’est toute seule dépliée
Et ton sac à dos rempli des pierres dont tu voudrais te délester
Alors tu prends la route
Ou la route te prend et ne te lâche pas,
tu ne sais plus faire la différence entre la route et toi, car vous n’êtes plus qu’un seul corps et un seul paysage
Et tu n’es jamais seul puisque la route marche à tes côtés
Alors tu deviens la boussole de toi-même
L’altimètre de tes pensées
Et le chemin de ta maison jusqu’à Compostelle
Devient ce que ton coeur révèle
Et la montagne que tu gravis
Là où blancheur de neige et du ciel se confondent
Devient la roche sur laquelle tu graves ton sentiment de liberté
Nous avons achevé notre cycle d’ateliers créatifs pour aidant.es, les mains tendues, et tout le monde est reparti avec ses modelages, ses peintures, ses collages et des souvenirs de discussions et d’amitiés naissantes.
Salle comble jeudi, 28 décembre à Sivignon à La Limace pour notre spectacle poétique sur l'amour et les entendeurs de voix jamais deux sans voix,
Textes de Baptiste Gaubert et musiques de Morton Potash sur une création lumière de Florian Girard.
Enfin, voici les bonnes nouvelles de la fin d’année, qui vont nous permettre de continuer nos actions, qui ont bien du sens dans l’époque à laquelle nous vivons. Continuer de protéger ce qui peut l’être, transformer le vécu, ouvrir l’imaginaire, voilà le programme de l’année prochaine !
Donc merci à la Fondation de France pour son soutien du projet proposé aux personnes exilées empreintes sur le chemin
Merci à la MSA pour son soutien du projet celles qui veillent, proposition d’accompagnement musical de soins infirmiers à domicile dans le Charollais-Brionnais.
Un grand merci aussi à Malakoff Humanis pour son soutien de une nouvelle page à écrire, projet sur plusieurs années et plusieurs territoires, projet créatif et collectif d’accompagnement de personnes endeuillées.
Et encore un autre merci à la Mutuelle MMA pour son soutien de la tournée MAINTENANT IL Y A.
Pourvu que nous n’ayons oublié personne !
Intense mois d’octobre pour Rêver Tout Haut !
Avec tout d’abord les ateliers de compositions de chansons avec une vingtaine de patients accueillis par le service Addictologie de l’Hôpital de Montceau les Mines, suivis de deux représentations absolument géniales !
Nous avons adoré ce travail, le jaillissement des idées, le dévoilement des choses gardées cachées et l’engagement aussi bien des patients que des soignants. Un aperçu des créations sur ce lien : cachettes secrètes
Nous préparons de notre journée de sensibilisation autour des Jeunes Aidants jeunes aidant.es / les emmêlé.es qui aura lieu le 9 novembre. Et excellente nouvelle ! La Fondation AG2R nous soutient sur ce projet global, ce qui nous permettra de mener en 2024 un grand cycle d’ateliers créatifs pour ces jeunes du Charollais Brionnais. Merci à elle !
Nous avons démarré les répétitions de notre nouvelle création maintenant il y a avec des personnes cérébro-lésées de Cluny et de Macon. Spectacle de chansons dont la première aura lieu à Cluny en décembre et qui sera suivie d’une tournée dans quelques villes au printemps 24. Encore de belles chansons en perspective !
Un cycle de deux jours d’ateliers de pratiques musicales pour grands-parents et petits-enfants a été donné par la formidable accordéoniste Estelle Bernigal à Semur en Brionnais pendant les vacances de Toussaint. Expérience inter-générationnelle à reproduire ! double croche
Nous avons conçu un nouveau projet pour les résidents du Foyer d’Accueil Médicalisé les Papillons Blancs de Paray le Monial, Brins d’histoires, projet qui se tiendra l’été 24 et qui réunira travail de vannerie et d’écriture, tressages de sculptures vivantes et de mots et d’histoires inventées.
Et enfin, autre projet passionnant et entièrement nouveau sur le territoire, nous avons conçu des cycles d’ateliers de création littéraire pour personnes endeuillées, une nouvelle page à écrire, projet sur trois ans et sur trois territoires de Saône et Loire différents.
Nous revoilà lancé.es dans l’aventure de la rentrée et de l’automne qui s’annonce bien chargé. Alors par où commencer ?
Eh bien, par les bonnes nouvelles !
Soutien du Conseil Départemental 71 pour le projet chansons à garder dans sa table de nuit, proposition d’accompagnement musical pour personnes âgées résidant en institutions. Merci !
Soutien du Conseil Régional BFC pour notre projet histoires de transmissions, film portant sur le vaste sujet des départs à la retraite des agriculteurs. Merci !
Et puis, nous préparons activement nos rencontres autour des jeunes aidants jeunes aidant.es / les emmêlé.es en recueillant des témoignages sur ce vécu.
Le samedi 30 septembre à Chissey les Macon, dans la matinée : lecture de témoignages d’aidants, dans le cadre d’une matinée consacrée aux aidants, organisée par le Bus Marguerite et les Foyers Ruraux du Clunisois.
Nous organisons les ateliers et les concerts pour cachettes secrètes et maintenant il y a, qui arrivent à grands pas.
Nous continuons nos prospections de diffusion pour notre spectacle les êtres humaines.
Et comme nous voyons loin, nous sommes en train de penser à comment et quoi créer comme accompagnement créatif pour personnes endeuillées. Projet dont nous vous donnerons plus d’infos plus tard.
Eh beh ! On sème, on récolte ! Et nous abordons l’été des projets plein les valises.
Tout d’abord, fin des ateliers et concerts Rencontres au sein de la Résidence Seniors de Saint Bonnet de Joux, avec une magnifique douzaine de chansons composées pour les résident.es, qui deviennent les leurs puisqu’elles leur ressemblent et parlent d’elles et d’eux. Deux de ces chansons sont composées avec des élèves du cours de création de l’Ecole de Musique du Grand Charolais.
le dimanche 18 juin à 15h, à Saint Bonnet de Joux, représentation publique, en partenariat avec les élèves en création musicale de l'Ecole de Musique du Grand Charolais
La programme du spectacle avec portraits des participant.es et recueil des textes crées, offerte à tous les résident.es et aux nombreux spectateurs :
Fin du convivial cycle d’accompagnement créatif et artistique en tout genre Les Mains tendues, pour des aidants demeurant non loin de Semur en Brionnais. Merci au sympathique accueil du Centre Social Abise à Semur.
le 21 juin à 14h30, concert et chansons à partager au Centre Hospitalier Spécialisé de Sevrey.
Et, en préparation des mois à venir :
Empreintes sur le chemin, qui prend une belle tournure, avec le soutien de l’Association le Pont, et celui de la DDETS (Direction Départementale des Solidarités). Projet qui commence à s’organiser pour proposer à des personnes exilées, des travailleur.ses sociales et des bénévoles d’associations qui les accompagnent de se retrouver autour d’un cycle d’ateliers créatifs sur la thématique commune de l’enfance sur Mâcon en 2024.
Jeunes Aidant.es / Les Emmêlé.es, est un projet qui lui aussi se développe bien, en partenariat avec le Réseau des Aidants 71, pour des jeunes aidant.es de 10 à 25 ans, du Charolais Brionnais et qui va leur proposer en 2024 un travail créatif musique et danse autour de cette notion: comment être aidant.e de son parent, de son frère, de sa sœur, s’en sentir responsable et comment en même temps rester enfant.
Nous préparons une rencontre de sensibilisation autour de ce projet lors de la Semaine de la Santé Mentale en novembre 2023 à Paray le Monial et recueillons pour ce faire des témoignages de jeunes aidant.es.
La violence conjugale étant très très loin d’être derrière nous, et la nécessité d’en témoigner pour tenter de changer le cours des choses étant toujours aussi forte, nous nous lançons dans une re-création de Les Êtres Humaines, notre spectacle créé en 2011/13, avec notamment de nouveaux témoignages. Anastasia Granata est chargée de prospecter les réseaux d’entraide, de soutien, des régions Bourgogne-Franche Comté et Auvergne-Rhônes Alpes pour évaluer les possibilités de diffusion.
Et puis, quelques autres bonnes nouvelles !
Soutien du FDVA pour le projet Histoires de Transmissions, et du projet Maintenant il y a, en partenariat avec la Novelline. Merci !
Soutien de la SACEM pour le projet Maintenant il y a. Merci !
Soutien de la MSA pour deux ateliers musique Double Croche à Semur en Brionnais, en octobre 2023, en partenariat avec le Centre Social Abise. Merci !
Printemps qui frémit de partout pour rêver tout haut !
le jeudi 6 avril 2023, lecture de témoignages d'aidants les plus que proches à l'Espace Delta, rue Ransbach-Baumbach, 35730 Pleurtuit (à côté de Dinard), dans le cadre d'une soirée "Santé des Aidants" organisée par la MSA des Portes de Bretagne
On prépare dare-dare l'organisation des projets de l'automne, de la tournée de Maintenant il y a, de la création de Cachettes secrètes.
On avance la création de Rencontres, spectacles de chansons composées pour les résidents du Val de Joux, à Saint Bonnet.
Et on conçoit plein de projets passionnants pour l'an prochain !
Empreintes sur le chemin, projet de médiations destinées à des personnes migrantes et aux travailleur.ses qui les accompagnent.
Celles qui veillent, travail créatif et d'écriture avec des infirmières libérales en milieu rural, qui permettrait de faire reconnaitre leurs missions au plus près de la population.
Visites en musique, accompagnement en musique de certains soins infirmiers complexes à domicile.
Jeunes Aidants, projet de création musicale et chorégraphique pour des jeunes aidants autour de leur expérience et des liens qui les relient à leur proche en situation de handicap ou porteur.se de maladie.
Ce qui fait un certain nombre de rendez-vous et de dossiers écrits, relus et déposés par ci par là !
Nous avons reçu aussi quelques bonnes nouvelles, : soutien du conseil départemental de Saône et Loire pour la tournée de Maintenant il y a et le projet de film photographique pour Histoires de Transmissions.
vendredi 24 mars, de 17h30 à 19h, Atelier musical parents/enfants autour de la notion de complicité au Centre social Mosaic, 193, rue des Blanchettes, Macon
le 26 mars, au Foyer Rural de Buffières, lecture musicale et poétique sur la thème des frontières, dans le cadre du Printemps des Poètes avec la participation de Piero Dubosc, Baptiste Gaubert et Sabine Gaudissart.
L’hiver est là mais ça sent déjà le printemps dans nos idées ! Et en voilà des pleins paniers !
Nous avons écrit et commençons à démarcher double croche, cycle de médiations musicales, bien originales car destinées à des grands-parents accompagnés de leurs petits enfants (ou l’inverse)! Complicité, connivence et liens qui se resserrent et se nourrissent grâce à la pratique et l’invention musicale. Des nouvelles très bientôt des partenariats qui se mettent en place avec plusieurs Relais Petite Enfance du territoire Charollais-Brionnais.
Nous démarchons aussi un nouveau dispositif chansons à garder dans sa table de nuit, qui devrait se tenir dans le Clunisois, destiné à soulager et apaiser le sentiment de solitude, de pertes de repères par une présence musicale, intime. Du tête à tête et du sur mesure, ou comment murmurer ce qui apaise et console aux oreilles de personnes âgées pour qui le coucher et l’arrivée de la nuit ne sont pas aisés.
Nous avons démarré rencontres, cycle de concerts et de compositions de chansons et d’écriture de poèmes pour les résidents du Val de Joux. Douceur de l’enfance, souvenirs des pères qui reviennent de la guerre, des bals et des rencontres, voilà sur quoi nous chantons, écrivons et partageons.
histoires de transmission, poursuit sa route, et continue de rencontrer et de recueillir des témoignages d’agriculteurs se questionnant, essayant de se frayer un chemin et parfois se heurtant au départ en retraite et à la cession de leur exploitation.
les mains tendues, cycle d’ateliers pour aidant.es, est en train de s’organiser sur Semur au printemps, sur Paray à l’automne et nous réfléchissons aussi à un stage artistique destiné aux jeunes aidants, à ces enfants qui soutiennent au quotidien leur frère, leur sœur ou leur parent. Stage encadré par de jeunes artistes musiciens et danseurs à l’automne 23.
présences, se poursuit avec un accompagnement à domicile d’aidant en difficulté. Beau moment d’échanges et de créativité.
Et bonnes nouvelles qui viennent de tomber, cachettes secrètes et maintenant, il y a, ont reçu le soutien de la DRAC/ARS !
Bref, janvier nous fait turbiner !
Déjà décembre et la fin de la tournée de Parent Solo et ses marmots, avec les magnifiques représentations de Chalon et Cluny. Les messages du spectacle, son énergie sont bien passés et ont trouvé leur public. En tout cas, nous avons la furieuse envie de repartir sur les routes l’année prochaine !
Une captation live de «Derrière nos portes» a été réalisée et la voici sur le site. Nous espérons que les émotions et l’intensité des représentations seront palpables pour ceux qui vont découvrir ce travail sur la vidéo.
Suivre le lien Aidantes Aimantes pour visionner le livret qui regroupe textes, chansons et photographies composés pendant les deux ans d’ateliers, ou le télécharger en cliquant sur l'image :
Décembre est aussi un gros mois d’écriture de dossiers car les projets ne manquent pas pour 2023 et 2024: outre des dépôts et demandes de subventions tout azimut pour histoires de transmission et maintenant il y a…, nous lançons de nouvelles idées et nouvelles initiatives, dont un projet de concert privé et de composition de chansons en chambres ou à domicile pour des personnes en perte d’autonomie et sujettes au découragement. Ça s’appelle chansons à garder dans sa table de nuit.
Et beh quel marathon ce mois de novembre ! Entre la tournée de Parent Solo et ses marmots, et les représentations au Creusot, Mâcon, Paray le Monial, et la création de notre spectacle «Derrière nos portes» avec les résidents du Foyer de Vie Ugecam de Charnay les Macon, nous en avons rencontré du monde, et fait des kilomètres, et répété des scènes, et envoyé des mails ! Et il a fallu se remettre de toutes ces émotions, car il y en a eut !
Et au milieu de tout ça, une belle après-midi pour finir en beauté notre atelier Aidants Aimants, des tas de rendez-vous pour Histoires de Transmission et la première endiablée de Accordéon Quizz.
Nous sommes ravies car tout cela a tellement de sens dans le monde d’aujourd’hui !
Tournée de parent solo et ses marmots
Résidence au Réservoir de Saint Marcel du 22 au 25 septembre, avec sortie de résidence le 25 septembre
Réprésentations :
le 21 octobre à Sanvignes les Mines
le 28 octobre à Louhans
le 4 novembre au Creusot
le 18 novembre à Mâcon
le 25 novembre à Paray-le-Monial
le 2 décembre à Chalon
le 3 décembre à Cluny
le 9 décembre à Couches
le 14 novembre à la Galerie les Mains Libres à Cluny, clôture de l’atelier aidants aimants, en musique et en photos. Un livret qui réunira tout ce qui a été créé pendant ces deux ans est en cours et verra le jour à la fin de l’année.
le 27 novembre, deux représentations du spectacle derrière nos portes écrit et composé à partir de nos ateliers avec et pour les résidents du Foyer de Vie les Villandières, à Charnay-les-Mâcon.
le 30 novembre, concert accordéon quizz pour l'Ehpad Hôtel-Dieu du Centre Hospitalier de Mâcon. Comment accorder grâce à la musique, l'amusement et le soin cognitif.
Début d’automne à vive allure pour Rêver Tout Haut ! Sur les routes de Saône et Loire avec parent Solo et ses marmots, dans nos ateliers en train de préparer notre spectacle derrière nos portes, et entre temps, le nez dans des dossiers, avec des projets plus passionnants les uns que les autres. Il faut bien ça pour garder du sens et de la vitalité en cette période lourde et moche.
Donc, un projet de tournée avec une quinzaine de personnes cérébro-lésées avec un nouveau spectacle «Maintenant il y a», qui raconte comment on (re)-vit après un accident, pour l’an prochain. Dépôt de dossiers et partenariats en pagaille pour ce projet ambitieux et réparateur, dont l’objectif est de pouvoir être représenté dans des lieux culturels, des établissements scolaires et des centres de rééducation fonctionnelle.
Porteurs du projet avec nous: Le GEM «Un sourire pour la vie» de Mâcon, la Novelline de Cluny, l’Association des Familles de Traumatisés Crâniens de Besançon. Et partenariats multiples sur le territoire de la Bourgogne Franche-Comté.
Un autre projet passionnant pour l’an prochain, avec le service d’Addictologie de l’Hôpital de Montceau les Mines : un spectacle musical avec et par des patientes et des soignantes du service, «Cachettes secrètes», qui accompagnera et racontera tout ce qui reste vivace, désirable, transformable dans l’existence et l’abstinence. Là aussi, pas mal de partenariats qui se mettent en place.
Et une autre idée qui vient de jaillir: proposer à des jeunes aidants, voire très jeunes, un atelier créatif danse/écriture/musique qui les réunirait autour de leurs expériences d’enfant, de frère, de sœur d’un proche porteur d’une maladie ou d’un handicap. Idée à creuser mais bien partie !
Le mardi 4 octobre, salle « Le Moderne » à Montchanin: participation à la Journée des professionnels Parents71 sous forme d'une lecture de témoignages familles d'aujourd'hui autour des nouvelles façons de faire famille.
15 septembre 2022, restitution publique et concert des chansons composées avec et pour les résidents de l'Ehpad de Cluny, dans le cadre du projet Contre-Jour.
A partir du 30 septembre, redémarrage de notre cycle de performances artistiques derrière nos portes et de préparation de spectacle avec les résidents du Foyer La Villandière/Ugecam de Charnay les Macon
20 septembre 2022, représentation de Bercer l'Enfant Manquant en partenariat avec la Maternité du Centre Hospitalier de Macon, au Chateau de Pierreclos
Mois d’été, mois rêvés pour écrire. Nous avons donc travaillé à la conception et l’écriture de derrière nos portes, dont nous démarrerons les répétitions fin septembre avec les résidents des Villandières de Charnay.
Nous avons aussi été recueillir de nouveaux témoignages d’aidants, notamment autour de l’expérience de l’aidant qui continue de mener une carrière professionnelle et qui doit conjuguer une double responsabilité. Recueil fait le but de nourrir notre lecture les plus que proches en diversifiant les parcours des personnes qui témoignent.
Démarrage de Contre-jour, atelier de compositions de chansons destinées aux résidents de l'Ehpad de Cluny, chansons qui apaisent et accompagnent particulièrement les inquiétudes de la tombée de la nuit.
Nous avons aussi commencé à recueillir des témoignages des familles reconstituées et de familles homo-parentales avec cette idée: comment se rêvent, s’inventent les nouvelles familles d’aujourd’hui ? Dans le but d’en donner une lecture le 4 octobre à Montchanin lors d’une journée des professionnel.les de la parentalité et aussi dans l’idée de réfléchir, pourquoi pas à une nouvelle réalisation. Spectacle, film ? On verra bien !
Et en partenariat avec le réseau des Aidants 71 et la petite ville de Semur en Brionnais, nous proposons un cycle d'ateliers créatifs qui réunit collage, écriture, musique, peinture, et y accueillons des aidants pour quelques séances dans la salle des associations rue Bouthier de Rochefort : le mardi 7 juin, le mardi 5 juillet, le mardi 30 août, le mardi 13 septembre de 10h à 12h.
Mois bien chargé et très fructueux, en rencontres, en créations et représentations !
Une lecture les plus que proches, témoignages d’aidants, à Bourbon Lancy, en partenariat avec la Ville de Bourbon Lancy le 3 juin
Une série de répétitions et de compositions, suivies de deux représentations de Cabossés : spectacle de chansons de l'atelier ré-apprendre à aimer avec les résidents et usagers de la novelline de Cluny et du groupe d’entraide mutuelle de Mâcon. Un superbe accueil et une énorme envie de la part de la troupe et du public de nous voir partir en tournée ! Pourquoi pas ?
Le 11 juin à Cortembert et Le 25 juin à Mâcon à la MJC de l’Héritan
Un cycle d’ateliers, portrait des miens très créatifs et assez exaltants avec les patients de du Centre Hospitalier Spécialisé de Sevrey. Nous avons composé avec et pour les patients 40 chansons et monté avec une vingtaine d’entre eux un spectacle de 2 heures le 17 juin. Beaucoup d’émotions, de transformations et de consolations aussi...
Le 18 juin à Saint Malo, lecture de témoignages d'aidants pour le CLIC, le CCAS et la Maison de la Famille, 1 place Anne de Bretagne, 35400 Saint-Malo. Et oui, nous avons maintenant une petite antenne en Bretagne !
Fin de la première étape pour l’atelier derrière nos portes aux Villandières de Charnay les Mâcon avec une trentaine de résidents. Là aussi de très beaux textes, chansons, dessins créés. Belle moisson pour notre spectacle prévu pour la fin de l’année !
En enfin, lecture en musique Vivre avec parkinson pour l'association France Parkinson National, le lundi 27 juin, 19h, rue de la Terre au Curé à Paris XIIIéme.
Le 10 mai : représentation de bercer l'enfant manquant à Villeurbanne en partenariat avec La Cause des Parents et l'Association Maman Blues
En partenariat avec La Roue Voilée, notre atelier de compositions de chansons Portraits des miens pour l’Hôpital Spécialisé de Sevrey a bien démarré. Déjà huit chansons composées et beaucoup de participants.
Les quatre nouveaux résidents de la Novelline de Cluny et les usagers du GEM de Mâcon ont bien créé chacun leur chanson pour le spectacle de chansons "Cabossés", dans le cadre du travail artistique Ré-apprendre à aimer.
Notre cycle de performances artistiques derrière nos portes et de préparation de spectacle avec les résidents du Foyer La Villandière/Ugecam de Charnay les Macon continue.
Plusieurs séances de recueil de témoignages et de prise de vue avec des agriculteurs de la région dans le cadre du projet Histoires de transmission.
En partenariat avec le réseau des Aidants 71, un cycle d'ateliers créatifs qui réuniront collage, écriture, musique, peinture, et qui permettront de transformer ensemble, l'expérience de l'aidant.e.
4 séances sont prévues à la salle des associations de Semur-en-Brionnais, rue Bouthier de Rochefort : le mardi 7 juin, le mardi 5 juillet, le mardi 30 août, le mardi 13 septembre de 10h à 12h
Le 21 mai : lecture en musique de témoignages de personnes atteintes de la maladie de Parkinson, dans le cadre de la La journée mondiale Parkinson à Paray-le-Monial, en partenariat avec France Parkinson 71.
Démarrage de notre recueil de témoignages et de travail photographique Histoires de transmission autour de la question des départs à la retraite au sein des familles d'agriculteurs. Signature de la convention avec la MSA.
Continuité de notre cycle de performances artistiques derrière nos portes et de préparation de spectacle avec les résidents du Foyer La Villandière/Ugecam de Charnay les Macon
Préparation de notre prochaine lecture musicale basée sur des témoignages de personnes porteuses de la maladie de Parkinson.
Nouvelles séances de création de chansons pour les résidents de la Novelline de Cluny et les usagers du GEM de Mâcon en préparation du spectacle de chansons "Cabossés", dans le cadre du travail artistique Ré-apprendre à aimer"
Le 3 avril à Buffières : extraits de notre nouvelle création, Chansons pour ceux qui ne font pas de bruit dans le cadre du Printemps des Poètes, par Valérie Gaudissart et Morton Potash
Le 5 mars 2022 à 17h : Représentation de bercer l'enfant manquant à Tournus au Cellier des Moines, en partenariat avec Vivre au Féminin
Les 8 et 9 mars à Lyon : Lectures en musique de plusieurs témoignages d’aidants, les plus que proches pour le 3ème Congrès Francophone sur le répit et l’accompagnement des aidants, en préambule des conférences de Boris Cyrulnik, Eric Fiat, Tanguy Châtel...
Le 11 mars à Charnay les Mâcon : démarrage de l’atelier derrière nos portes
Démarrage d’un nouveau projet, Histoires de Transmission qui va s’intéresser par le biais du recueil de témoignages et d’un travail photographique aux transmissions dans les familles d’agriculteurs partant à la retraite sans repreneur au sein de la famille. Qu’est-ce que la famille traverse dans cette période complexe de la fin d’une exploitation ? Projet soutenu par la MSA.
Démarrage d’un atelier innovant derrière nos portes qui va proposer art postal, écriture et mise en scène d’un spectacle de théâtre d’objets au sein de l’établissement Ugecam-les Villandières de Charnay les Mâcon. Projet soutenu par la DRAC Bourgogne, l’ARS et Culture et Santé.
A partir d’avril, reprise de notre spectacle de chansons Ré-apprendre à aimer avec les résidents de la Novelline de Cluny et les usagers du Groupe d’Entraide Mutuelle de Mâcon. Ouvert aux participants de l’atelier de juin 2021 et aux nouveaux résidents. Les représentations sont prévues en juin 2022.
Création d’un nouveau spectacle «Chansons pour ceux qui ne font pas de bruit», réunissant quelques unes des chansons composées en 2021 lors de nos différents ateliers. Ces chansons sont comme des portraits de toutes ces personnes que nous accompagnons, qui sont souvent invisibles et qui pourtant ont tant de choses à transmettre de leur vécu, de leur pudeur, de leur univers intérieur, de leurs désirs et tourments souvent bien enfouis.
Suite de notre dispositif Présences, de notre atelier Aidants, Aimants, de l’organisation de la tournée de Parent solo et ses marmots
En 2022, plein de projets qui se concrétisent pour Rêver tout Haut !
A partir de mars, démarrage d’un atelier innovant derrière nos portes, qui va proposer art postal, écriture et mise en scène d’un spectacle de théâtre d’objets au sein de l’établissement Ugecam-les Villandières de Charnay les Mâcon. Projet soutenu par la DRAC Bourgogne et Culture et Santé.
Dès janvier, reprise de notre atelier créatif pour aidants, Aidants, Aimants. Possibilité aux nouveaux aidants de rejoindre le groupe déjà constitué. Projet soutenu par la Conférence des Financeurs 71.
Dès janvier aussi, reprise de notre proposition d’accompagnement à domicile, Présences, ouverte aux aidants en proie au deuil et à l’isolement. Proposition ouverte aux habitants du Maconnais, du Clunysois et maintenant aux habitants du Charollais. Projet soutenu par la FDVA 71.
A partir de janvier, organisation de la tournée prévue à l’automne 22 de notre spectacle autour de la mono-parentalité, Parent solo et ses marmots. Tournée soutenue par la CAF 71 et le Conseil Départemental 71.
A partir de mars, reprise de notre spectacle de chansons ré-apprendre à aimer avec les résidents de la Novelline de Cluny et les usagers du Groupe d’Entraide Mutuelle de Mâcon. Ouvert aux participants de l’atelier de juin 2021 et aux nouveaux résidents. Les représentations sont prévues pour avril 22.
Création d’un nouveau spectacle réunissant quelques unes des 89 chansons composées en 2021 lors de nos différents ateliers. Ces chansons, qui sont comme des portraits de toutes ces personnes que nous accompagnons, qui sont souvent invisibles et qui pourtant ont tant de choses à transmettre de leur vécu, de leur pudeur, de leur univers intérieur, de leurs désirs et tourments souvent bien enfouis.
Nous attendons la réponse de la MSA concernant un autre projet de médiations artistiques et de spectacle, «Histoire de transmissions» qui va traiter des difficultés de transmission dans les familles d’agriculteurs d’aujourd’hui. Qu’est-ce que cela fait vivre aux familles de ne pas avoir de repreneur, de descendant pour reprendre une exploitation au moment du départ à la retraite du parent ?
Ça y est, le clip « Je Veux Vivre » est terminé ! Il est disponible ici pour visionner ce morceau de joie de vivre, d’échanges et d’énergie.
Et une très intense journée organisée par la CAF 71, proposée à des travailleuses sociales du Maconnais et du Clunysois, accompagnant les questions de parentalité. Atelier collage, et compositions de chansons autour de la vocation, du sens du métier, des rencontres qui ont fondé et marqué le parcours professionnel. Des créations de cette journée du 9 décembre sont visibles sur la page accompagner la parentalité
Et le 10 décembre, lecture musicale Les Plus que Proches, pour la Métropole Aidante de Lyon. Là aussi, l’occasion de rencontres sincères, pendant lesquelles nos propositions prennent tout leur sens.
Nous voilà mi-novembre, alors que s’est-il passé ces derniers temps pour Rêver Tout Haut ? Ce fut une rentrée bien chargée avec des projets qui se terminent ou qui démarrent, et des idées qui se développent de partout. Tant mieux !
Notre dernier week-end d’ateliers créatifs pour je veux vivre s’est merveilleusement bien terminé. Un clip, gardant trace de ces moments forts, de la danse et de la chanson composées va bientôt voir le jour.
Notre cycle d’ateliers créatifs, aidants aimants, continue sur Mâcon et en novembre, nous proposons des ateliers écriture et composition de chansons.
présences, notre nouveau dispositif d’accompagnement d’aidants à domicile démarre ce mois-ci. Il est particulièrement destiné aux aidants du milieu rural, isolés ou aux aidants en proie aux difficultés liées à la fin de vie ou au deuil de l’aidé.e, qu’il s’agisse du deuil véritable ou du deuil blanc.
parent solo et ses marmots, notre spectacle autour de la mono-parentalité, organise sa tournée pour 2022. Les structures ou les lieux qui le souhaitent auront la possibilité d’organiser des ateliers avec de nouveaux parents solo qui pourront intégrer le spectacle dans sa nouvelle version.
Nous sommes en train d’envisager comment reprendre notre spectacle de chansons composées lors de l'atelier Réapprendre à aimer avec les résidents de la Novelline et les usagers du Gem de Mâcon.
Nous avons conçu un nouveau cycle de médiations artistiques, « Réinventer sa vie » pour Le Foyer de Vie Les Villandières de Charnay les Mâcon, comprenant de l’art postal et du théâtre d’objets. (démarrage avril 22)
En partenariat avec La Roue Voilée, nous avons conçu un atelier de compositions de chansons « Portraits des miens » pour l’Hôpital Spécialisé de Sevrey (démarrage en mai 22).
Toujours avec La Roue Voilée, nous avons conçu un autre atelier chansons, différent du précédent, « Contre-Jour » destinés aux résidents de l’Ehpad de Cluny (démarrage juin 22).
Nous sommes en train d’écrire et de chercher des partenaires pour « Histoire de transmissions », cycle d’ateliers créatifs et de recueils de témoignages d’agriculteurs partant à la retraite et ne trouvant pas de repreneurs, familiaux ou extérieurs. Qu’est-ce que fait vivre la fin de la transmission ancestrale ?
Nous réfléchissons à comment réunir en un seul spectacle quelques unes des 91 chansons que nous avons composées entre février 2020 et juillet 2021 ! Quelle collection ! Dont nous aimerions partager quelques une des mélodies.
bercer l'enfant manquant, notre spectacle autour des liens mère/enfant, quant à lui, reprendra sa tournée en mars 22.
Voilà déjà septembre et nous reprenons activement nos accompagnements, ateliers et spectacles:
La suite du cycle de l’atelier je veux vivre aura lieu le week end des 25 et 26 septembre à Chissey les Mâcon.
aidants aimants, notre atelier créatif destiné aux aidant.es reprend le 4 octobre à Mâcon et aura lieu jusqu’en mai 2022.
présences, notre nouveau dispositif d’accompagnement d’aidants à domicile se met en place à partir de novembre.
parent solo et ses marmots, notre spectacle autour de la mono-parentalité, organise sa reprise et des représentations tournée pour 2022.
bercer l’enfant manquant, notre spectacle autour des liens mère/enfant reprend sa tournée.
D’autre part, nous sommes en train de monter des nouveaux projets:
Histoire de transmissions, destiné aux agriculteurs partant à la retraire et ne trouvant pas de repreneurs, familiaux ou extérieurs.
Et «Moments d’accalmie», atelier de compositions de berceuses destiné aux parents épuisés.