Morton et Baptiste, duo improbable, vous proposent une fantaisie poétique pour un piano et une voix. Ces deux pickpockets de mots tendres vous font part de leur récolte. Des textes sur l’amour, les transports parisiens et les aléas de la vie mentale. Un univers un brin lunaire et un poil cocasse.
Des poèmes inédits par Baptiste Gaubert sont l'inspiration des musiques originales de Morton Potash. Après un conseil de Rilke qu'on ne suivra pas, une plongée dans le métro parisien en compagnie de Georges Perec, sous le spectre d'un Romain Gary qui plane, survivants d'un duel et d'une descente dans l'alconnerie, ils prennent un train qui ne part pas finalement, pour faire face aux voix, ces voix qu'entendent les entendeurs de voix.
Durée 1h10 environ, en trois parties, Le Duel, Le Train, et Les Voix. Le spectacle nécessite peu de place et peut se jouer en cafés philosophiques ou littéraires, en librairies, sur scène ou en établissement pour entendeurs de voix. À partir de 10 ans.
Nous contacter au 07 69 29 53 27, ou revertouthaut@gmail.com pour devis et conditions techniques.
Y'a trois tabourets
complètement bourrés
qui me séparent de celle
qui a mis le sel dans mon dimanche
Branchée sur l'iPhone
alors que je grifonne
le noir d'un café
papier échauffé de revanche
Y'a trois ballons
ronds comme deux pieds de long
qui me harcèlent
qui mettent le sel dans mon dimanche
Alors qu'elle se pomponne
Je me chiffonne
Le blanc limé
a éliminé la vue de sa hanche
Y'a trois digestifs
loin de l'aperitif
qui m'en sorcellent
à l'universel de mon lundi
Elle m'abandonne
sine qua non
Le jus d'orange a l'air d'un ange
qui s'épanche, qui s'épanche, qui s'épanche
Face aux voix qui me hantent dans ce moi qui chavire
loin lendemains qui chantent et pensées à ravir
Quand je voudrais crier quand je voudrais aimer
et que tout reste en tête sans occasion qui prête
La douceur du sourire aux amis qui font rire
la joie de retrouver celles et ceux qu’amitiés
donnent la vie à saisir donnent la vie à plaisir
Puisse faire taire à jamais le mal affreux qui met
d’affreuses idées mauvaises qui font honte et qui pèsent
à vouloir se tuer comme pour oublier
